Baptiste Debombourg part du réel pour le métamorphoser.
Il réagit à des contextes précis et use de la matière en alchimiste : des embal-lages de protection de matériel électroménager en polystyrène sont transformés en autels d’églises néogothiques, les vitres d’un bâtiment semblent se liquéfier pour créer de grandes flaques de lumière au sol, etc.
C’est donc de l’observation de la place et à partir de l’importante présence de terrasses de cafés et de restaurants que Baptiste Debombourg a construit son projet. La terrasse est synonyme de sociabilité et l’élément “chaise” qui la compose est une forme de représentation de la personne.
L’artiste décide de jouer de cette présence en créant une ample sculpture aérienne, s’opposant à leur ancrage habituel au sol. Dans un dialogue avec le volume de la place et la hauteur des bâtiments, deux ellipses de chaises s’élèvent dans les airs, se rencontrent et se séparent. La forme s’inspire également d’une œuvre de Robert Delaunay réalisée pour le Palais de l’Air lors de l’Exposition universelle de Paris en 1937 : l’artiste y remet l’homme à sa place, comme partie intégrante de son environnement et soumis à ses lois.