Henrique Oliveira s’empare de la place Graslin avec une sculpture monumentale in situ qui crève le sol et rampe jusqu’au théâtre.
Profondément enracinées dans l’exploration des relations entre l’humain, l’architecture et la nature, les oeuvres hybrides teintées de fantastique d’Henrique Oliveira se définissent par leur caractère organique, prolifique et envahissant. Leurs formes sinueuses et leurs excroissances épousent l’espace, et s’infiltrent dans ses creux et ses fissures. Réalisées à partir de morceaux de bois récupérés, issus de plaques appelées tapumes destinés à dissimuler les chantiers au Brésil, les sculptures d’Henrique Oliveira questionnent les frontières entre l’artifice humain et la nature sauvage, et reconsidèrent notre impact sur l’environnement et la beauté dans ce qui est souvent considéré comme insignifiant ou éphémère.
Henrique Oliveira s’empare de la place Graslin avec une sculpture monumentale in situ qui crève le sol et rampe jusqu’au théâtre alors qu’il emprunte le titre au célèbre film Fitzcarraldo (1982) de Werner Herzorg, folie cinématographique, qui met en scène la volonté destructrice d’un homme passionné d’art lyrique, à construire un opéra en pleine forêt amazonienne.
Réalisée entièrement en bois, tel un organisme vivant, puissant et intrusif, et composée d’énormes branches qui s’entremêlent et s’étendent dans un mouvement dynamique, la sculpture est tout aussi merveilleuse que terrifiante.
Elle semble défier les limites entre le naturel et l’artificiel, crée un dialogue fascinant entre le végétal et l’architecture, et transforme l’espace public en un lieu de rencontre entre l’imaginaire et la réalité.
NE PAS GRIMPER SUR LA SCULPTURE.
Henrique Oliveira est né en 1973 à Ourinhos (Brésil). Il vit et travaille à Londres et São Paulo.
Il est représenté par les galeries Millan (São Paolo) et Georges-Philippe & Nathalie Vallois (Paris).
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