Vincent Olinet laisse entrevoir le monde à travers une frivolité sérieuse. Chaque œuvre est l’occasion pour l’artiste de s’approprier des objets, usuels et domestiques, issus de la culture populaire qu’il détourne. De ses installations émane une impression d’illusion étrange, qui entraîne une fascination enjouée et complice chez celui qui les regarde.
Avec La nuit je vois, Vincent Olinet dessine le portrait d’une ville en suspens. À partir d’un relevé des ornementations qui jalonnent les façades des bâtisses nantaises, l’artiste compose un catalogue de motifs et de styles architecturaux qui redessine chaque quartier de l’hypercentre nantais.
Vincent Olinet découvre ce qui relie ces quartiers, ce qui constitue les ambiances d’une ville morcelée et façonnée époque après époque. Pour mettre en volume ses dessins, l’artiste s’inspire d’une technique artisanale japonaise de fabrication de gigantesques lanternes empruntée au festival Aomori Nebuta. Composées d’une ossature rigide recouverte d’un tissu peint enfermant un système d’éclairage simple, les sculptures lumineuses dessinées et réalisées spécifiquement pour Nantes sont suspendues aux façades des bâtiments, dans les rues et les places de la ville sur un parcours entre le Château des ducs de Bretagne et la place Graslin. Tour à tour corniches, mascarons, consoles et autres personnages empruntés au répertoire de la statuaire nantaise sont telles des extensions de la ville, des apparitions lumineuses en apesanteur, qui parfois s’échappent de leur contexte initial.
Le spectre chromatique vif et éclatant des couleurs improbables souligne les formes des sculptures légères qui émanent des façades, belles de jour comme de nuit, comme une parenthèse hors gravité d’une ville ensommeillée qui se réinvente.
Les lignes de fuite et percées créées par le parcours invitent le visiteur à la flânerie et l’incitent à lever les yeux sur une ville qui se plie et se déplie comme dans un rêve. Vincent Olinet révèle ainsi le patrimoine bâti de la ville et entraîne une exploration de ses moindres recoins.
C’est une entreprise de Sainte-Luce-sur-Loire, ACTILED Lighting qui a réalisé les éléments sculptés avec du métal, du tissu et des tubes LED.






Vincent Olinet est né en 1981 à Lyon. Il vit et travaille à Paris.
Cette œuvre a été réalisée grâce au soutien de la compagnie de Phalsbourg.
Éclairage à la tombée de la nuit à 23h en semaine, jusqu’à minuit le week-end.
31 décembre : toute la nuit.
1er janvier : jusqu’à minuit.
Certaines rue sont pavées, irrégulières.
La rue Crébillon est fortement nivelée.
Œuvre visuelle
Les œuvres sont visibles de jour comme de nuit.
Elles s’éclairent à la tombée de la nuit.