L’œuvre de Sanam Khatibi se compose de peintures, de broderies, de tapisseries et de sculptures. Ses peintures à l’huile rassemblent des femmes nues, seules ou en meute, qui dans une nature à la végétation luxuriante, s’adonnent à des scènes autant sensuelles que cruelles en réponse à des pulsions primaires.
Ces représentations interrogent sur la mort inéluctable et la fugacité de la vie, les sentiments de résistance et de résignation, le pouvoir et l’impuissance.
Invitée à penser une oeuvre permanente accompagnant la transformation du site de la Persagotière à Nantes, qu’elle rejoindra après l’été, Sanam Khatibi a envisagé ce paysage en bord de Sèvre comme le décor surréel d’une de ses peintures : la rivière, les rochers, les feuilles sur le sol, la lumière, la ruine d’un vieux mur en pierre, le chemin sous les platanes centenaires qui forment une voûte végétale et rappellent l’architecture complexe des cathédrales gothiques. Pour accentuer le caractère intemporel du lieu, l’artiste y place une sculpture en pierre faisant écho à ses peintures dans lesquelles une femme géante évolue avec son double en miniature, et où le rapport de force et de domination rencontre le désir. Pour Le Voyage à Nantes 2023, à l’abri de l’agitation urbaine, l’oeuvre est présentée de manière inédite et temporaire dans le jardin de la Psallette qui appartenait à un ancien manoir du 15e attenant à la cathédrale et où un platane déploie sa majestueuse ramure.
Pour Le Voyage à Nantes 2023, à l’abri de l’agitation urbaine, l’oeuvre est présentée de manière inédite et temporaire dans le jardin de la Psallette qui appartenait à un ancien manoir du 15e attenant à la cathédrale et où un platane déploie sa majestueuse ramure.
Réalisée en peperino, pierre volcanique poivrée de quartz noir, la sculpture représente une géante nue (5m. de haut), les pieds comme enracinés, dressée telle une cariatide. Impressionnante, elle surgit des eaux et de la terre. À la main, elle retient une anguille, corps qui ondule en silence pour se dissimuler, poisson migrateur qui renvoie au voyage liquide, au passage du monde physique au spirituel, au repos diurne et à la chasse nocturne. Dans sa main droite, un cœur arraché et offert repose comme un fruit. Refuge d’intentions intimes, il alerte d’un besoin urgent de protection. Aux pieds de la sculpture, des objets miniatures sont autant d’offrandes d’un rite auquel elle invite et dont l’énigme reste à résoudre.



SANAM KHATIBI VIT ET TRAVAILLE À BRUXELLES (BELGIQUE). ELLE EST REPRÉSENTÉE PAR LES GALERIES MENDES WOOD DM (SÃO PAULO), PPOW GALLERY (NEW YORK) ET RODOLPHE JANSSEN (BRUXELLES).
CETTE OEUVRE A ÉTÉ RÉALISÉE GRÂCE AU SOUTIENDE BATI-NANTES, COGEDIM, EIFFAGE IMMOBILIER, GROUPE GIBOIRE ET GROUPE LAUNAY.
5 Imp. Saint-Laurent 44000 Nantes
Comment s'y rendre ?
Parkings à proximité : Parking Château, Parking Decré-Bouffay, Parking Cathédrale, Parking Baco-LU 1 côté gare, Parking Gare Château, Parking Feydeau
Transports en commun : Foch-Cathédrale, St-Pierre, Duchesse Anne-Château
Vélos en libre service : Verdun (n°48), Foch (n°32), Strasbourg (n°3), Duchesse Anne (n°49), Château (n°50), Hôtel De Ville (n°2), Moulin (n°4), Lieu Unique (n°61), Baco (n°52), Bouffay (n°20)
Parcours de médiation 7j/7
De 16h à 16h30. Rdv au jardin de La Psallette (parcours incluant Je serais douce, Allégorie de Nantes, Éloge du Déplacement).
Sans réservation et dans la limite des places disponibles.
L’œuvre est située dans le square de la Psalette. Il y a des assises disponibles dans le square. Grâce aux arbres, le lieux est ombragé. Ouvert de 8h45 à 20h.
Accès via le passage à droite de la Cathédrale. Le revêtement est irrégulier aux abords de l’œuvre. Pour entrer dans le square, il faut arpenter des rues pavées.
Approche tactile possible
Œuvre visuelle.