En 2007, lors de son ouverture au public, le musée d'histoire de Nantes présentait une large collection d’objets en lien avec la Traite des Noirs et l’esclavage. Aujourd’hui, cette volonté se poursuit et le musée propose d’aller encore plus loin en invitant, le temps d’une saison, un artiste du continent africain à donner son point de vue sur ce lieu de référence, internationalement reconnu.
La visite du Château des ducs de Bretagne, qui accueille en son cœur un musée d’histoire, dresse un portrait de la ville depuis ses origines jusqu’à la métropole d’aujourd’hui. En 2007, lors de son ouverture au public, le musée présentait une large collection d’objets en lien avec la traite des Noirs et l’esclavage. Montrer l’histoire à l’échelle de plusieurs continents permettait de ne pas s’appuyer sur des idées toutes faites, de ne pas partir d’un point de vue uniquement européen, occidental, de vainqueur, mais bien de prendre du recul. Aujourd’hui, cette volonté se poursuit, et le musée, reconnu au niveau international comme site de référence, propose d’aller plus loin en invitant à se poser cette question : peut-on «décoloniser » sa pensée, son discours, son imaginaire ?
Moridja Kitenge Banza est un artiste canadien d’origine congolaise. Né en 1980 à Kinshasa, il est diplômé de l’Académie des beaux-arts de Kinshasa (1999) et de l’École supérieure des beaux-arts de Nantes Métropole (2008). Sa pratique interroge l’histoire, la mémoire et l’identité des lieux. Ses projets prennent la forme de peintures, d’installations, de photographies, de dessins, ainsi que de vidéos. Dans le cadre de expression(s) décoloniale(s), il propose trois installations en écho aux collections permanentes : de 1848 à nos jours, the National Museum of Africa, hymnes à nous.
Nicolas Delprat présente une œuvre qui appartient à la série Zone où le motif du grillage place le spectateur dans une position ambigüe.
À cette occasion, un parcours de visite dans les salles du musée, des conférences, des installations, des rendez-vous sont proposés , autour de cette question : peut-on « décoloniser » sa pensée, son discours, son imaginaire ?
© DR